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𝐋𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐛𝐨𝐢𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧𝐬 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐞𝐬 : 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐚𝐮𝐬𝐬𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐭𝐫𝐨𝐩 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐢𝐠𝐧𝐨𝐫𝐞́𝐞

Lors de l’achat d’une maison mobile, l’attention est souvent portée sur l’état du revêtement, de la toiture ou des installations intérieures. Pourtant, un élément critique passe trop souvent sous le radar : le type d’assise sur lequel repose la maison. Dans un nombre important de cas, les maisons mobiles reposent sur des cages de bois, une pratique largement répandue, mais fondamentalement problématique.


En lisant de nombreux rapports d’inspection préachat, je constate régulièrement que ces cages de bois ne sont ni mentionnées ni analysées. Cette omission est préoccupante, car ce type de support ne peut être considéré comme une assise permanente conforme aux exigences du Code de construction.


Pourquoi les cages de bois ne constituent pas une assise conforme


Le Code de construction exige que tout bâtiment repose sur un système structural capable d’assurer la stabilité, la durabilité et la résistance aux charges. Concrètement, cela signifie que les éléments d’ossature doivent être adéquatement :

– mis en place sur un support stable ;

– ancrés au sol pour résister au soulèvement et aux déplacements ;

– fixés et attachés entre eux pour assurer la continuité structurale ;

– contreventés afin de résister aux forces latérales, notamment le vent.


Les cages de bois utilisées sous plusieurs maisons mobiles ne répondent généralement à aucune de ces exigences. Elles sont souvent simplement déposées sur le sol ou sur des blocs non ancrés, sans lien structural réel avec le bâtiment. Elles ne forment pas un système continu, ne sont pas contreventées et ne permettent pas une reprise adéquate des charges verticales et latérales.


À cela s’ajoute un autre facteur majeur : la durabilité du matériau. Le bois utilisé pour ces cages est fréquemment exposé à l’humidité du sol, aux cycles de gel et de dégel, ainsi qu’à la dégradation biologique. Avec le temps, cette exposition entraîne du pourrissement, un affaissement progressif et une perte de capacité portante.


Une pratique tolérée, mais non conforme


Il est important de faire une distinction claire : le fait qu’une maison mobile repose depuis plusieurs années sur des cages de bois ne rend pas cette situation conforme. Il s’agit d’une pratique tolérée dans certains contextes, mais qui ne respecte pas les principes fondamentaux de la construction structurale.


Ces cages de bois doivent être considérées comme des supports temporaires ou non conformes, et non comme une fondation ou une assise permanente. Une maison mobile devrait plutôt reposer sur des assises reconnues, telles que des pieux, des pilotis, des blocs de béton installés selon les règles de l’art, ou une fondation conforme, en fonction des exigences municipales et des conditions du sol.


Un enjeu majeur lors d’une inspection préachat


L’absence de mention ou d’analyse des cages de bois dans un rapport d’inspection peut donner à l’acheteur un faux sentiment de sécurité. Or, l’assise d’un bâtiment est l’un des éléments les plus importants, car elle conditionne la stabilité globale de la structure et les coûts futurs de mise à niveau.


Dans un contexte d’inspection préachat, cet élément devrait toujours être documenté, expliqué et porté à l’attention de l’acheteur, afin qu’il puisse prendre une décision éclairée et anticiper les correctifs requis.


En résumé, une maison mobile bien entretenue en apparence peut néanmoins reposer sur une assise inadéquate. Ignorer les cages de bois, c’est ignorer un risque réel, tant sur le plan structural que financier.


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