𝐏𝐨𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐱𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐧 𝐯𝐢𝐧𝐲𝐥𝐞 𝐨𝐮 𝐞𝐧 𝐚𝐜𝐢𝐞𝐫 𝐡𝐨𝐫𝐢𝐳𝐨𝐧𝐭𝐚𝐥 : 𝐥𝐚 𝐥𝐚𝐦𝐞 𝐝’𝐚𝐢𝐫 𝐞𝐬𝐭-𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 ?
- Jean Duguay

- il y a 2 jours
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Une croyance très répandue veut que tout parement extérieur doive obligatoirement être installé avec une lame d’air (coupure de capillarité) derrière le revêtement. Or, cette affirmation est inexacte lorsqu’on parle de parements extérieurs en vinyle ou en acier posés à l’horizontale.
Selon le Code de construction du Québec, plus précisément l’article 9.27.2.2 et l’alinéa 9.27.2.2(1)c), certains types de revêtements extérieurs sont reconnus comme satisfaisant aux exigences minimales de protection contre l’eau, sans nécessiter l’ajout d’une lame d’air continue derrière le parement.
Le vinyle et le parement d’acier horizontal font partie de ces revêtements. Leur conception même intègre déjà une forme de coupure de capillarité. Les profils emboîtés, les recouvrements, les nervures de drainage et les jeux d’assemblage créent un espace discontinu qui permet à l’eau de s’évacuer par gravité et limite la remontée capillaire vers le support. Autrement dit, la coupure de capillarité est intrinsèque au système de parement lui-même.
Ainsi, lorsque ces matériaux sont installés conformément aux instructions du manufacturier et aux règles de l’art, l’absence de lame d’air additionnelle ne constitue pas une non-conformité au Code du bâtiment.
Il est important de comprendre que le Code fixe des exigences minimales. L’ajout d’une lame d’air continue peut représenter une amélioration de performance dans certains contextes, mais une amélioration n’est pas une obligation réglementaire. Confondre les bonnes pratiques avancées avec des exigences obligatoires mène trop souvent à des conclusions erronées de malfaçon.
En résumé :
– Le Code du bâtiment n’exige pas de lame d’air derrière un parement de vinyle ou d’acier horizontal.
– Ces deux types de parements intègrent déjà une coupure de capillarité par leur conception.
– L’absence de lame d’air additionnelle ne constitue pas une malfaçon.
– La conformité repose sur le respect du Code en vigueur au moment de la construction et des instructions du manufacturier.
Avant de conclure à une malfaçon, il est essentiel de se référer au Code applicable, au type de revêtement en cause et au contexte de mise en œuvre. En bâtiment, les nuances techniques font toute la différence.





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